En atelier d’écriture, pourquoi la liberté naît-elle des contraintes ?
Atelier d’écriture Encrage
16 octobre 2023
En voilà une idée saugrenue ! L’écriture terreau de tous les possibles, ne serait-ce finalement qu’un mirage ? Eh bien, oui et non. Oui, parce que l’idée créatrice a forcément ses limites, qu’il s’agisse du vécu de l’écrivant, de ses capacités, ou des consignes données par la personne chargée de l’animation de l’atelier. Et non, parce que chacun a justement la liberté d’interpréter ces consignes comme il l’entend.
Sortir de la page blanche
Qui plus est, il ne faut pas non plus oublier que la consigne n’est qu’une invitation à écrire quelque chose, un moyen d’y parvenir, tout en garantissant la bonne entente du groupe d’écrivants. La contrainte est donc à la fois fondamentale et artificielle.
Fondamentale, parce que c’est elle qui va permettre de structurer l’atelier, de le diriger dans une direction précise. Artificielle, parce qu’elle n’a pas d’importance en dehors de ce rôle de structure. Et à l’inverse de l’écriture en solo – où les contraintes sont dues aux limites des connaissances de l’écrivant – les contraintes données en atelier viennent de l’animateur.
Il faut donc être honnête avec soi-même quant à ses besoins et au rôle de la contrainte dans l’écriture en atelier. Bien acceptée, la contrainte peut en effet devenir un véritable espace de liberté et de création : les haikus japonais en sont un bel exemple.
Écriture créative