Les ateliers d’écriture, toute une histoire
Atelier d’écriture Encrage
12 septembre 2023
Si les racines des ateliers d’écriture sont difficiles à retracer, on peut en trouver les prémices dans les salons littéraires de l’Ancien Régime, où naissent les premiers échanges d’idées entre intellectuels. Néanmoins, les ateliers d’écriture ont toujours dépendu du contexte sociopolitique dans lequel ils se placent.
Ainsi, à partir du XIXème siècle, ils deviennent l’emblème d’une querelle entre l’inné et l’acquis, le biologique et le social. On peut citer le cas de Louise Michel, célèbre figure de la Commune : emprisonnée en Nouvelle-Calédonie pour ses idées politiques auprès des Canaques, elle utilise les ateliers d’écriture comme outils pédagogiques afin d’aider ses codétenus à défendre la liberté, la connaissance et la parole.
Des années plus tard, des psychologues tels que Jean Piaget et Émilia Ferreiro vont entériner cette vision constructiviste du langage, et par extension, des ateliers d’écriture : la pratique du langage ne s’inscrirait pas dans une logique de « boîte noire » mais dans un continuum où se placerait l’individu, y compris sur le plan sociologique. Pour eux, l’apprentissage de l’écrit commence bien avant l’entrée à l’école. L’écriture et son accès deviennent des instruments de pouvoir.
Le langage appartient à tous et sa pratique est source de grandes découvertes
En 1960, les écrivains français Raymond Quenaud et François Lelionnais créent l’OuLiPo, l’Ouvroir de Littérature Potentielle, un atelier d’écriture expérimentale. L’OuLiPo vulgarise une caractéristique fondamentale des ateliers d’écriture : l’existence de contraintes, dont certaines sont très complexes. L’un des meilleurs exemples est d’ailleurs le roman de George Perec, La Disparition, écrit sans la lettre « e ».
Néanmoins, la pratique de l’écriture créative comme apprentissage en dehors des ateliers d’écriture est sujette à des différences culturelles : s’il existe, dans les pays anglophones, des départements universitaires qui y sont consacrés – parfois dirigés par des écrivains célèbres – ce n’est pas le cas en France, où le phénomène reste encore marginal.
Les ateliers d’écriture pour tous les publics
Aujourd’hui, les ateliers d’écriture se développement auprès de tous les publics. L’ateleier d’écriture encrage participe à cet essor et propose l’écriture créative aux étudiants, dans le cadre de collectivités, de résidences séniors, auprès de médiathèques et fidélise des groupes tout public dans ses cycles réguliers.